Intervention de François Draperi dans le cadre du Colloque « Vers une République des communs ? «
En nous penchant comparativement sur l’expérience coopérative et sur le devenir des communs, nous aboutissons à cette proposition: il n’est pas de communs sans communautés comme il n’est pas de coopérative sans coopérateurs. Au-delà de l’analogie, nous nous demandons si le lien entre coopérative et communs ne peut être pas pensé en termes d’homologie, voire d’identité. Quelle que soit la période considérée et conséquemment le type de République (de travailleurs, de consommateurs, d’habitants), quel que soit l’espace territorial qu’elle exprime (la communauté/le monde/le milieu), nous montrerons que les Républiques coopératives sont les expressions contemporaines parmi les plus abouties des modes de gouvernement des communs.
[…] Qu’il s’agisse d’écologie, de défense des services publics, de culture ou de technologie, les biens communs – ou, plus simplement, les « communs » – ont pour principal attrait de dessiner une alternative pratique aux logiques de commerce et de contrôle, mettant l’accent sur la coopération et le partage, et redonnant du pouvoir et de l’autonomie aux simples citoyens. La notion de « biens communs » est invoquée à propos de choses très différentes entre elles, depuis la gestion collective des ressources naturelles jusqu’à Linux et Wikipedia, en passant par la préservation des traditions indigènes, les services et infrastructures publics, les coopératives et l’économie solidaire, les jardins partagés et les AMAP… Difficile parfois de trouver un fil conducteur. Basta ! Pourquoi est-il utile de réfléchir à ce qu’il y a de commun entre les communs ? Photo : CC Bindalfrodo. Entre la République coopérative et les biens communs – plus que des affinités – LA COOP DES C…. […]